La courte échelle : retour au sommet des palmarès jeunesse

La courte échelle se réinvente et renoue avec la rentabilité

Courte echelle se reinvente et renoue avec la rentabilite

La petite histoire de cette grande maison nous enseigne une leçon : quand on a de l’audace, le succès n’est jamais bien loin.

Plusieurs d’entre vous connaissent probablement les livres des éditions La courte échelle. Première maison à se spécialiser dans la littérature jeunesse au Québec, La courte échelle a fait naître l’amour de la lecture chez les jeunes de plusieurs générations depuis 1978.

En 2014, ce pilier du livre québécois s’est toutefois trouvé dans une impasse. 4 millions de dollars de dettes, deux ans de retard dans le paiement des droits d’auteurs… L’entreprise a déclaré faillite.

C’est là qu’entre en scène Mariève Talbot, passionnée de littérature jeunesse et membre du Groupement des chefs d’entreprise. Accompagnée par son père, Raymond Talbot, anciennement propriétaire des librairies Champigny, l’entrepreneure rachète le Groupe d’édition la courte échelle avec l’intention de le remettre sur pied. Sous sa direction, l’éditeur jeunesse et trois bannières pour adultes – Parfums d’encre, La Mèche et À l’étage – sont arrivés à se tailler une place dans le monde très compétitif de la littérature francophone.

Descendre de quelques échelons pour grimper dans le palmarès

En rachetant l’entreprise, Mariève Talbot n’a eu d’autre choix que de diminuer la cadence. Elle a réduit l’équipe de moitié, comptant désormais sur 10 employés, dont 5 à temps partiel. Le nombre de titres a aussi été coupé, passant d’une quarantaine de livres publiés annuellement à seulement 25.

Ce renversement de la vapeur a permis à la nouvelle propriétaire de verser aux auteurs les sommes qui leur étaient dues, même si la loi ne l’y obligeait pas. Signe de la volonté de Mme Talbot de bien faire les choses.

Une nouvelle stratégie a ensuite été appliquée : miser sur le succès d’auteurs comme Élise Gravel et oser faire différent, même si ça coûte plus cher. Et cette stratégie a porté fruit. Trois titres publiés par La courte échelle sont apparus au palmarès des 50 livres les plus vendus dans les librairies indépendantes en 2019.

Essayer une nouvelle approche pour relever l’entreprise

La courte échelle revisitée pousse la littérature jeunesse plus loin. Sa Collection noire, une série de romans d’horreur pour enfants, mise sur la chair de poule pour donner aux jeunes la piqûre de la lecture. Un répertoire de poésie jeunesse et de romans graphiques a aussi vu le jour. Des choix éditoriaux peu communs, mais en phase avec leur époque et qui récoltent les éloges.

Pour Mariève Talbot, les défis sont l’occasion d’essayer autre chose. De repartir à neuf et d’explorer différentes options – une approche dans laquelle ses relations avec d’autres entrepreneurs la nourrissent beaucoup.

« Le Groupement m’apporte le partage d’idées et d’expériences, la possibilité de « rebondir » sur différentes situations auxquelles je suis confrontée avec les membres de mon club et d’obtenir un regard extérieur sur mon entreprise. Ça m’apporte aussi une forte envie de me dépasser. C’est très stimulant! », dit-elle.

En 2020, Mariève Talbot est fière de dire que le Groupe d’édition la courte échelle est rentable – et c’est d’ailleurs le cas depuis qu’elle a repris les rênes de l’entreprise.

C’est la preuve qu’avec une pointe d’audace, beaucoup de travail et surtout de la passion, il est possible de réinventer une marque et d’en faire une entreprise encore plus forte et innovante! Bravo à Mariève Talbot et toute son équipe.

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